Diatribe de l'Opprobre (maxi MIG)
Assis dans la position des sages
Fascination face à ma façon d'effacer ma si féconde imagination
Les sondes que sont mes sens, jusqu'alors en effervescence sombrent
Comme mon ombre, victime de mon irradiation
L'onde lumineuse innonde et se propage sans divagation
Pris en otage, le silence m'enlasse, me protège
De l'orage, aurai-je le courage, moi Shao le sage oserai-je
Le libérer quitte à quitter la plénitude qui m'abritait
Et m'apprit que l'esprit ne s'exprime que lorsque les bruits ne l'ont pas
pris au piège ...
Non, ce n'est pas le moment de méditer
Mais de débiter, de militer, trop m'ont irrité, ils ont mérité
Que je les blâme et déclame
La vérité sans aménités pour qui la réclame
Dénoncer les usurpateurs :
Mon passé, mon présent ainsi que mon futur labeur
Le blanc-bec reprend le flambeau de ses précurseurs
Afin que je réduise ces flambeurs en lambeaux montez-moi les curseurs
Shao le corsaire lance l'assaut face au raffiot de ces tchatcheurs
Je leur met la pression par mon agression façon Kärscher
Je reste un puriste au flow des plus futuristes
Au fond consciencieux, explication du contencieux
Que les poètes comme moi ont avec les rappeurs comme eux
Girouettes prêtes au crossover ou autre pirouettes : même faire
des "covers"
Mais leur style s'étiole et je sais que ça s'entend
Leur inspiration s'est tari à l'instar d'un vagin de 60 ans
Honnêtement, comment faire l'apologie des marques de vêtements
Manquer de respect aux femmes hors du logis et sitôt rentré languir
l'allaitement
Comment le tolérer ?
Comment devant de tels comportements rester modéré ?
Je vois trop d'imposteurs en poster
Le nomade, lassé, refuse de passer la paumade quitte à casser,
rendre maussade l'atmosphère
Pour eux, ces rappeurs pourris : courte longévité
Deux, trois singles que le public digère tandis qu'eux, souriant, comptent
les billets
C'est la major qui gère : le clip de luxe est facturé, succès
assuré
Quant à la durée ... hum !! L'album n'est pas mûr et mon
art est dénaturé
Leur rap d'égoût trappe les sous comme le dénonce "What
They Do ?" de The Roots
Moi toutes ces sapes de macs, caisses de marques, je me fous de ça
Eux, pour communiquer, recourent à leurs cellulaires
Moi je préfère le secours des percu ... bref la technique séculaire
La musique stimule mon style et mon stylo, mon bic trime
Stridule, que ces MCs si nuls capitulent ou soient mes victimes
Je me mue en assassin façon Rocking
Face à ces rappeurs avec chauffeur et smoking
Le rap fait du surplace, le hip hop bouge
Seuls ceux qui se surpassent, les puristes, suivront le scrolling
Confidence : Tandis qu'en ce moment les cons se fillancent
A l'ignorance en toute confiance
Flagrant-délit de l'absence d'esprit, j'avance
Sans qu'on me finance, pour l'éveil des consciences en latence
Loin de ce déluge d'éloges de l'argent à l'attrait si
peu justifiable
Il n'est pas très judicieux, plutôt préjudiciable
D'omettre que l'esprit est la seule vraie richesse
Le leur est obtu et, de ce fait, leur horizon est obstrué
Sans finesse, ils accélèrent en terrain boueux, ils s'enlisent
Il est heureux qu'il reste le côté immergé de la banquise
Et c'est clair qu'il est nécessaire
Que la notoriété du rap, effet de mode fieffé, soit éphémère
Ainsi : plus d'argent en jeu
Les pillards prendront le large, moins à l'étroit on y gagnera
au change
Car les sots imitent, seuls les plus purs créent
La mission : chasser les faux et les défauts des futurs vrais
A quoi bon attendre qu'ils progressent dans le rap frère ?
Ce serait prendre le rôle d'un fonctionnaire russe attendant son bulletin
de salaire
Vu l'heure qu'il est, je me dois de clore ce texte de killer
Par un extrait des écrits sacrés devant moi ouverts
"Celui qui marche dans l'intégrité marche avec assurance
Mais celui qui prend des voies tortueuses sera découvert"
L'antépénultième rime conçue, je conclu
Kiffe la 'zik, le flow et cogite sur le contenu
Shaolin
retour
à la page Lyrics